Thursday, October 15, 2009

CBA - Zapping des esprits


ZAPPING des esprits

I.      Définition
II.    Déscription du phénomène du zapping
III.  Esprit dominant du zapping : regard biblique
IV. L’effet pervers social
V.   Le remède ou antidote
VI. Exception biblique


I.               Définition

ZAPPER[1] : c’est grâce à la télé, petit instrument magique, passer, à distance et d’un simple déclic, d’une chaîne de télévision à une autre et partant, d’un programme à un autre.

La traduction française de ce mot anglo-saxon serait à peu près : prendre la tangente, riper, déraper…

En « Zappant », on effectue une embardée de côté, on s’échappe d’un territoire pour mieux s’immiscer dans un autre.

Ce mini-geste intégre
-     Une part de jeu : celui qui nait du contraste entre
a.     Le simple effleurement d’une touche et
b.     La production d’effets fascinants, toujours imprévisibles dès lors qu’on convoque inconnu.

-     Une part de sens : (outre une certaine performance techinique)
a.     (présuppose) une pluralité de chaînes
b.     une diversité de programmes
c.     une réelle possibilité de choix (pour le télépectateur)
d.     un gain de liberté : chacun pouvant à loisir, sans sortir de son siège, s’extirper d’un spectacle (par exemple au moment de l’averse publicitaire)
e.     Un accroissement de mobilité : pianotant sur sa télécommande, il peut sautiller de programme en programme, aller vers l’un, revenir à l’autre, au gré de sa fantaisie ou au hasard de ses doigts.

II.             La description du phénomène du zapping : l’origine et la philosophie

L’esprit
1.     Plaisir :
La jouissance nomade : on s’étourdit de mouvement et de diversité, on flâne, on déambule, on navigue, on divague, on butine, on papillonne.
2.     Agacement, impatience, signe d’une certaine frustration

Dérives possibles sinon écueils
1.     Incomplétude, ou demi-mesure en tout : Aucun film n’est mené jusqu’à la dernière image. Le spectateur a goûté à tout mais n’a rien vu, rien vécu intégralement.
2.     Vélleité : incapable de persévérance, il commence mais ne poursuit pas, et ainsi n’achève rien.
3.     Saupoudrage d’attention : faute de se concentrer plus d’un instant, il se disperse et se perd aux abords d’une sorte de néant existentiel.

En fait ces trois dangers n’en font qu’un : le zapping tend à favoriser les inconstances de l’esprit => Tentation psychologique : celle consistant à se soustraire au moindre effort en conjurant le moindre ennui.


Le diagnostic : le zapping est l’un des gestes les plus allégoriques de notre temps.
Symbole de quoi ? D’un monde, assurément, qui chancelle.
Le zappeur : basculement de toutes les vieilles valeurs confondues :
  1. valeurs cartésiennes de la continuité, fondées sur le principe d’identité
  2. valeurs chrétiennes de la persévérance, appuyé sur un idéal de stabilité (un rationalisme de la linéarité et de la cohérence en même temps qu’une éthique de l’effort et de la fidélité)
pour un autre monde qui surgit, qui privilégie les ruptures, la dispersion, la pluralité.

La civilisation du zapping est celle d’une existence éclatée, fragmentée, éparpillée, soumis aus pulsions de la discontinuité.
On y gagne l’enrichissement de la diversité en perdant celui de la profondeur.

La revanche des spectateurs contre la loi que la télévision a généré.
Le présentateur, aux taux d’audience oblige, zappe lui-même, car le spectateur dit de ce type, « Vous avez quarante-cinq seconde pour nous raconter l’histoire des religions, nous expliquer le big bang, ou encore nous présenter votre programme présidentiel. »…

Le zapping est relié à bien d’autres phénomènes contemporains :
  1. l’éloge de la mobilité sous toutes ses formes
-     mobilité géographique :
-     développement des moyens de locomotion
-     loi de marche favorisant les déracinements, les transhumances, les mirations et les « mutation »
-     mobilité professionnelle :
-     notion de « plan de carrière » pulvérisé
-     reconversion
-     étudiant permanent pour la mise à niveau constante
-     mobilité politique
-     vertu de changement, gage d’autenticité démocratique
  1. le sphère de l’affectivité touché : rupture sentimentales et matrimoniales forment l’ordinaire de la conjugalité d’aujourd’hui (le cœur lui aussi, en ses intermittences, est un zappeur solitaire)

La philosophie du zapping épuise les registres de toute philosophie, favorisant :
-     une culture de la surface
-     une logique du discontinu
-     une politique de l’alternance
-     une esthétique de la brisure
-     une morale de l’improvisation
-     une métaphysique de l’éphémère

III.           Esprit dominant du zapping : regard biblique

Vu ces faits et phénomène, le zapping est un act des esprits modernes ou postmodernes qui a une caractéristique de rupture ou coupure.

Pour ne pas trop exagéré, Satan a cette caractéristique de rompre la relation.
D’abord, il était un des plus belles créatures de Dieu, mais il se sépara de Dieu et en se groupant avec ses pions (ou soldats) fit une guerre contre l’armée de Dieu conduite par l’archange Michel. Il fut appelé au début selon l’Apocalypse (12 :9), ‘grand dragon’, ‘serpent ancien’, ‘diable’, ‘Satan’. N’étant pas plus fort que l’armée de Michel, il fut précipité sur la terre, lui et ses anges. C’est pourquoi on les appels anges déchus.

Selon le même verset, c’est lui qui a séduit toute la terre. Donc, c’est lui, s’infiltrant dans le corps de serpent, séduit le premier couple, Eve et Adam.

Eve et Adam étaient un couple modèle. Ils aimaient Dieu. Mais dans le cœur d’Eve, Satan implanta le doute en l’amour de Dieu. Peut-être que dans le cœur d’Eve, déjà, quand Dieu leur a donné le commandement qu’ils ne mangeraient pas de l’arbre de connaissance du bien et du mal, elle devint curieuse jusqu’à ce qu’elle ait un peu de sentiment de plainte envers Dieu qui l’interdisait. C’était une sorte de division : d’un côté aimant le bien, d’un autre côté aimant le mal. Satan utilisant ce cœur, se mit à faire une sorte de zapping, afin que le cœur de femme soit divisé. Puis elle eut besoin d’un complice et donna à son mari le fruit de l’arbre.

Si on écoute la conversation entre Satan et la femme :
Satan : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?
Femme : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez. – déjà nous voyons ici les pensées relativisés de la femme à l’égard du commandement ce qui justifie ma conception d’en-haut d’une certaine plainte chez la femme.
Ensuite :
Satan : Vous ne mourrez pas du tout. Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal. – C’était le domande de Dieu, comme cette ubiquité dont nous avons parle en haut qui était le domaine de Dieu.
Femme : (monologue probable) Qu’il est bon à manger, agréable à la vue et propre à donner du discernement ! Je mengerai et je deviendrai comme Dieu. Chérie, voici, ne veux-tu pas manger ?

Ainsi, la relation de confiance entre Dieu et l’homme fut brisée. Puis quand Dieu demandera la responsabilité, ils éviteraient d’assumer la responsabilité en la rejetant sur les autres. Adam dit, « C’est la femme que tu a mise auprès de moi qui m’a donné de l’arbre et j’en ai mangé. » La relation entre le couple fut brisée.

Satan est la spécialiste de la rupture. Comme il a divisé homme et femme, ce saint couple qui était si paisible dans l’amour et la confiance en Dieu, il divise sans cesse la relation dans la société. Par exemple, dans le nouveau testament (c’est vrai que dans l’Ancien Testament, il y a assez peu d’apparition de Satan, sauf il y a des parties allégoriques par exemple Esaïe 14 concernant la prophétie du roi de Babylone qui devint extrême orgueilleux à cause de son pouvoir et Ezéchiel 38 concernant le roi de Tyr qui lui aussi s’enorgueillit à cause de la beauté parfaite et sagesse (Tu étais en Eden, le jardin de Dieu ; Tu étais couvert de toute espèce de pierre précieuse, …) du commencement. Et sauf quelques passages concrets, Et 1Ch 21 quand Satan provoqua David à faire le recensement pour se vanter de la puissance de son armée et Job 1, quand Satan tentait Job par les calamités telles que ruine et enlèvement des proches et la maladie incurable afin qu’il renie Dieu.

La plupart apparaissent dans le nouveau testament. Ainsi Marc 5 où apparaît un démoniaque, il vivait tout seul parmi les tombes. Satan le fit s’isoler du monde en rompant toutes les relations filiales et amicales et sociales. Si on voit les gens qui se coupent d’avec les autres vivent tout seul, nous voyons et pouvons dire qu’en lui un esprit le zappe. Il se coupe aussi avec soi-même. Sans parler du suicide qui est la coupure d’avec sa vis, l’homme démoniaque se meurtrit, comme toujours dans le même exemple de Mc 5 il se meurtrit. Pour cela, Satan lui fournit souvent une force inimaginable. Mc 5 :3-5 dit, « Il avait sa demeure dans les tombeaux, et personne ne pouvait plus le lier même avec une chaîne ; car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaîne, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter. Il était sans cesse nuit et jour dans les tombes et sur les montagnes, criant et se meurtrissant avec des pierres.

Il a aussi le phénomène schizophrère, qui est la déchirure de sa personnalité ou le dédoublement de sa personnalité.
Quand Jésus s’approcha, il accourut vers lui. Mais voyons sa confession est très contradictoire. D’une part, il accourit vers Jésus en l’appelant « Fils du très haut », mais d’un autre côté, il le rejette pleinement, en disant, « Que veux me-tu ? Je t’en condure au nom de Dieu, ne me tourmente pas. » Il savait qu’il ne pourra gagner Dieu. Mais il resiste à se rendre à Dieu. Dans Marc 9 où le père a amené à Jésus son fils démoniaque, l’esprit en lui, dès la vue de Jésus, fit l’enfant entrer en convulsions ; il tomba par terre et se roulait en écumant. C’est une possession démoniaque qui le déchire ainsi devant Dieu. 

Une autre caractéristique de Zapping est la perte de la cohérence. Comme Dulot dit, une fois commence, le zappeur ne finit jamais son programme. De plus, étant tellement poussé par sond désir de s’échapper, il ne sélectionne pas avec un esprit raisonnable, car trop d’image défilé, il perd de plus en plus l’esprit cohérent, en sorte qu’il accepte finalement ce qui ne le gêne pas trop, mais ce qui ne l’intéresse pas non plus.

Il cherche aussi un domaine comme nous avons dit, tout à fait propre à Dieu : ubiquité, c’est-à-dire de coexister dans plusieurs espaces et dans plusieurs temps.

Le Zapping aussi nous fait perdre la concentration : comme le constate souvent les profs du banlieu : Les maîtres actuels, instituteurs, professeurs des écoles ou des collèges, s’accordent volontiers à déplorer que leurs élèves se montre turbulents et déconcentrés, qu’ils peinent à tenir en place ou à mobiliser durablement leur attention, ne demeurant réceptifs qu’aux activités courtes et variées – bref, qu’ils « zappent ».

Tous ces esprits de déconcentration, convoitise de l’espace divin et l’incohérence appartiennent aux caractéristiques de Satan.

IV.          L’effet pervers social

En ce qui concerne l’effet de Zapping, Dulot dit dans la conclusion de son livre, « Le périle du zapping réside pourtant moins dans la défaite qu’il inflige à la vieille morale de l’effort que dans les abrupts décalages, les subtiles hiérarchies qu’il instaure entre les hommes eux-mêmes. L’enjeu n’est rien de moin que la distribution du pouvoir, la maîtrise, la suprématie. On a soutenu longtemps que le monde appartenait à ceux qui se lèvent tôt. Il y a gros à parier qu’il appartient, d’ores et déjà, à ceux qui ne zappent pas.[2]

V.            Le remède ou antidote

On dit que le zapping est une révolte contre le passivisme imposé par la télévision : mais si on s’assombre dans cette maladie : le cas de la non-sens chronique est à étudier.

Au lieu de zapper donc, nous pouvons imaginer les mesures antipodales, recourir à une concentration parmi les choses sélectives. : ex) lecture d’un livre.

Mais le meilleur moyen, c’est se refugier en Dieu et sa parole : Selon David Leggaie, Satan travaille toujours à travers l’esprit de paresse et non chalance. Pour le combat de renouvellement de l’esprit des chrétiens contre Satan, dans 4 étapes : avec initiaux anglais : ABCE.

1.     Appliquer l’esprit de croix dans nos âmes. Il dit souvent que l’attitude d’un croyant, tout en croyant en l’efficacité de la croix, ne croit pas en elle vraiment. Il croit que la croix de Jésus l’a sauvé de son péché, le sauve même maintenant de tout son péché, mais il ne croit pas vraiment que Dieu peut sauver d’une pensée mauvaise. C’est de croire en la croix pas en entier, mais un tiers.
2.     B : Believe (Croire) in the truth of God. (Croie en la vérité de Dieu et non en la mensonge du diable. Il nous a dit nous libérer quand nous demeurons en sa parole. Le diable viendra un jour pour mettre en cause la parole divine. N’y croie pas. Car depuis le commencement, il est un menteur.
3.     C : contrôler ta pensée. Vous dites, « Non, je ne peux contôler justement mes pensées. » Contrôler, c’est exerce autorité sur elle. Il faut, pourquoi ? Parce que c’est votre tête qui fait les pensées, non celle de Satan, selon le pasteur.
4.     Puis D : c’est dédier ta pensée à la vérité. Dédier ta pensée à la vérité ! Il y a trois façons de réussir à ça :
§       aspect négatif : ne permet pas tes pensées à être passives. Savez-vous ce que signifie d’être passif ? Se coucher arrière et laisser passer les choses en vous et dans vos têtes plutôt que vous faites des choses arriver et avez le contrôle là-dessus et décidez ce qui doit arriver. Votre tête ne doit pas reste vide et inactive. Les églises sont remplies des classes de Yoga, et des classes de concerts, etc. Les gens laissent entrer Satans dans leurs âmes. Il ne faut pas vider la tête, afin qu’on soit proie des mauvais esprits qui entrent librement. Il ne faut pas avoir un esprit paresseux : je connais une personne qui regardait 13 heures par jour la télévision. La rêverie est dangereuse. C’est à ce moment qu’une foule de pensées de Satan font leur entrée. Par le zapping on s’évade des programmes mais on entre dans des programmes qui n’ont pas trop de différence. Par exemple, quand nous regardons un film, l’idée d’un auteur incrédule entre en nous et fait sa place en nous et en gisant en nous, on ne peut plus faire sortir. Vous pouvez l’appeler « corne de Satan » si vous voulez, n’ayez pas les pensées paresseuses, vous deviendrez impitoyables.
§       lavez vos pensées avec la parole de Dieu. Lisez la Bible, étudiez la Bible, la mémorisez si c’est possible. Philippien 4 dit, le résultat de ces pensées sera la paix de Dieu en vous.

Il peut y avoir aussi comme expéident : le zapping thématique : c’est la station d’émission de la télévision ou le service de prestation, pour éviter le zapping de téléspectateur, fabrique eux-mêmes le zapping avec un thème qui interesse le public : par exemple : zapping politique, zapping environnemental (écologique) etc.

VI.          Exception biblique

Un fait interessant. Dans la Bible, il y a ce qu’on pourra appeler le zapping dans ce sens. Il s’agit de la 4e évangile, ce qu’on appelle évangile selon Jean. Jean a dit dans son livre d’évangile qu’il y a trop de raconter, c’est le tout dernier verset de l’évangile, « Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pourrait contenir les livres qu’on écrirait. » D’où sa façon un tantinet zappeuse. Il n’écrit pas toute la vie selon la chronologique comme on dit synoptique, c’est-à-dire d’une même vue, les trois autres évangiles. Ce 4e évangile a pour but de faire ressortir le point de vue de l’auteur qui était la divinité de Jésus d’une part et la seigneurie de Jésus d’autre part, la prière étant pour les Gentils et la seconde pour les Juifs, cet évangile couvre toute l’humanité mais avec sa propre description thématique. Ce genre de zapping, si nous sommes permis de l’appeler ainsi, est très utile, afin que nous puissions avoir la foi augmentée après la lecture.

Fin.


[1] Zapping [Texte imprimé] : petites chroniques du quotidien / Alain Dulot
[2] Ibid, Alain Dulot

2 comments:

  1. Merci pour le cours.
    Que Dieu bénisse continuellement CBA!
    Gabriel

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  2. Merci pour le cours de CBA.
    Que Dieu le bénisse continuellement!

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