Sunday, March 10, 2013

Message de culte primo 10/03/13


« HEUREUX… »
Matthieu 5 :1-16
Verset Clé 5 :3
« Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux. »

Comme vous le savez bien, chaque évangile a son destinataire et son objectif propre. Matthieu a pour destinataire les Juifs et pour objectif la présentation de Jésus comme la vraie justice, le roi juste. Marc étant tellement pressé – en fait, il se concentrait sur l’action puissante de Jésus – il n’était pas intéressé ou n’a pas de loisir de publier le sermon sur la montagne. Comme moi qui a le même prénom, Marc n’était pas non plus si philosophique, donc omet le sermon qui était très philosophique. Jean, lui, était tellement thématique, si bien qu’il enlève tout ce qui ne touche pas à Jésus divin. Or, le sermon qui commence heureux, lui paraît trop humain. Puis, Luc, lui, il en parle. Sa version est pourtant assez succincte et trop analytique, en faisant s’opposer le bonheur versus le malheur. Cela est compréhensible, car son écrit est, comme il le dit lui-même, après avoir tout recherché exactement, c’est-à-dire je vais essayer plus objectivement possible. Donc, la version de Luc était objective et descriptive, et aussi un peu ennuyeuse. Matthieu était par ailleurs très touché par le sermon. Cela vient du cœur. Pour Matthieu le bonheur était le problème de la vie. Au début, il pensait que le bonheur résidait dans l’argent uniquement, mais il comprit vite que la vie poursuivant l’argent n’est qu’un enfer. Maintenant, il trouva le bonheur en Jésus.
Billy Graham témoigna une fois dans son livre, « le secret du bonheur » : « Près de ma maison se trouve une source dont le débit ne varie en aucune saison. Les torrents peuvent se déchaîner, son débit n’augmente pas. Une longue sécheresse survient, il ne diminue pas. Il est continu et toujours le même. Le bonheur que nous cherchons lui est comparable. »  Cette semaine j’ai reçu un mail contenant un lien d’une vidéo de la part d’un de mes amis chrétiens en Amérique. En effet, cette vidéo a enregistré le sermon d’un serviteur américain du nom de Paul Stevens. Il était en train de traiter le thème du mariage avec ce titre de « mysterious blessing of mariage » qui se traduit « bénédiction mystérieuse du mariage. » Le pasteur se vanta au début de son sermon qu’il venait d’avoir la cérémonie de 50e anniversaire du mariage avec sa femme. Je me suis dit : quel bonheur a cet homme-là. Il dit que le mariage de nos jours est contractuel, au point que si la prestation de service mutuellement contractés ne se fait pas on rompe. Les protagonistes pensent en subconscient que si cela ne marche pas, on rompra d’une manière ou d’une autre. Ils font souvent l’essai conjugal avant le mariage, mais le problème est que selon Stevens, ils sont très peu ou pas du tout préparés au mariage, malgré cet essai, et c’est pourquoi au bout de quelque temps, leur mariage, passant par des conflits, se solde par l’échec. Alors comment peut-on avoir un heureux mariage qui se pérennise. Le thème de mon sermon de ce matin n’est pas le mariage, mais il en dit long du vrai bonheur pour l’homme, y compris le marié et la mariée. Comme le sujet est assez suffisant pour susciter l’intérêt, je suis sûr que parmi vous il n’y a personne qui s’endorme ce matin, en écoutant le message. En tout cas, c’est ce que j’espère du moins. Je souhaite que Dieu vous donne pleine attention au sermon, et vous fasse comprendre le secret du vrai bonheur.
I.                    « Heureux… »
Quand Jésus monte à la montagne, beaucoup de gens venait vers lui. Il s’assit, peut-être en regardant la ville situé en face sur l’autre côté de la vallée, pleinement ensoleillé. Les disciples devancent la foule pour écouter Jésus. Depuis que j’ai proposé de prier deux à deux ou à trois après la réunion du matin, les membres ont tendance de s’assoir assez loin de moi, ce qui m’a fait conjecturer qu’ils ne veulent pas trop être formés au même groupe avec le pasteur. J’ai senti qu’il y a un peu de barrière dans tout ça. Mais les disciples de Jésus n’avaient pas de barrière avec Jésus, ils s’approchent de Jésus et collent leur oreille à la bouche de Jésus pour l’écouter. Jésus, en se sentant un peu enquiquiner, en aurait été néanmoins très content. Alors Jésus ouvre la bouche et se met à les enseigner. Cette expression est utilisée souvent dans le monde hébraïque quand on dit que l’orateur a une pleine autorité. L’enseignement de Jésus est vraiment plein d’autorité. Mais la façon par laquelle Jésus aborde est loin d’être autoritaire, mais plutôt remplie d’affection. Jésus ouvre la bouche de laquelle nous entendons ce heureux mot, « Heureux… » « Heureux » signifie, « béni, satisfait ou grandement favorisé. » Mais quel mot susceptible de provoquer des polémiques ! En effet, la réalité ne s’y concorde absolument pas. Ceux qui l’écoutaient ce jour-là étaient loin d’être bénis ou heureux. Ils n’espéraient plus rien de la vie. Pauvres, abandonnés, en haillons, à la merci d’un gouvernement étranger… Heureux ? Comment leur misérable vie aurait-elle pu être grandement favorisé, bénie et heureuse ? C’est donc le mystère que nous apprenons ce matin.
Avant le message, j’ai résumé un peu de ma façon le sermon sur la montagne. [diapo]
D’abord, Matthieu raconte que le bonheur est à ceux qui sont pauvres en esprit. Que signifie d’être pauvre en esprit ? Il y a une exacte expression qui s’y réfère dans la langue coréenne. Quand les coréens disent que quelqu’un est pauvre en esprit, ils entendent dire que cette personne est extrêmement humble. Nous avons déjà mentionné ce qu’est l’humilité la semaine dernière. L’humilité est le terrain unique où la grâce peut s’enraciner. Elle n’est pas une des grâces ou la grâce parmi tant d’autres, mais la racine de toutes les grâces. Son absence est l’explication suffisante de tout échec et toute défaite. C’est la médication d’Andrew Murray, saint du 19e siècle de l’Afrique du Sud. Avant d’aborder la pauvreté en esprit, pensons à la pauvreté en les choses matérielles, car toutes les deux engendrent parfois la même attitude ou disposition. Luc dit simplement : heureux vous les pauvres. En langue grecque, il y a deux mots qui désignent pauvre : « penas » et « potocos. » « Penas » est être pauvre mais moyennement pauvre. Par exemple, ceux qui vivent avec le salaire de smic en France est considéré comme pauvre. Mais pour qu’ils vivent, il n’y a pas trop de problème, s’ils optent leur mode de vie modeste et économe. Ils ne peuvent s’acheter le cadeau, manger au restaurant luxueux, éduquer les enfants décemment, etc. Mais ils peuvent vivre sans aide des allocations d’état ou aides des autres. Mais socialement, ils appartiennent aux classes pauvres. C’est « penas. » Ensuite, il y a « potocos. » C’est être pauvre mais ceux qui sont potocos, ne sont pas ordinairement pauvre, mais extrêmement pauvre, ou si on utilise le mot que j’invente, car c’est un peu comme cela que les habitants de mon pays d’origine disent, ils sont déchirément pauvre. C’est-à-dire que comme ils étaient tellement pauvres qu’ils ne peuvent vivre sans aide des autres. C’est une pauvreté très grave, car sans aide des autres, on ne peut vivre même un instant, et on sera obligé de mourir d’un moment à l’autre. Matthieu dit cet état désespéré quand il dit « heureux, les pauvres en esprit. » Spirituellement, ils sont tellement pauvres, qu’ils ne peuvent vivre même un instant sans aide spirituel des autres. Il y avait quelque temps un résultat d’enquête parmi les générations qui disait que les retraites sont les plus heureux. Je me suis dit comment ces gens-là qui s’approchent de la fin de vie seraient heureux. La raison en est qu’ils n’ont pas trop de souci ou matériel, ou de l’éducation des enfants, etc. Si cela est vrai, la génération la plus malheureuse serait celle du bébé. Dès qu’il naît, il ne peut rien faire. Il a faim, mais ne peut rien faire que de pleurer. Il veut faire le besoin, mais ne peut rien faire. Donc, il pleure. Si on voit d’autres animaux qui naissent, l’animal met bas, puis le petit grimpe et marche parfois pour s’attacher lui-même à la mamelle de la mère qui ne s’en intéresse pas trop. Seul l’homme est né de cette façon si désespéré. Le bébé ne peut vivre sans le soin de mère.  Le bébé absorbe tout ce qu’on lui donne. Il ne sait pas encore rétorquer avec sa propre raison. Quand un missionnaire a voulu aider une brebis autochtone à être autonome, « donnez-leur vous-mêmes à manger ! » elle lui répliqua avec la bible ouverte, « Tu ne refuseras pas de faire l’aumône à ceux qui sont dans la difficulté »  Qu’est-ce que l’orgueil ? Il peut être défini de plusieurs façons, mais en résumé, c’est qu’on se sent auto-suffisant ou qu’on ne sent aucun besoin d’aide des autres, en se disant, « moi, je suis assez débrouillard. Je suis suffisant. » Le problème est que leur âme est souvent malade et ils sont très malheureux. (Ap 3 :17)
La seconde béatitude : « Heureux ceux qui pleurent », semble paradoxale au premier abord. Les pleurs et la joie vont-ils ensemble ? Comment un homme peut-il être heureux quand il est dans l’affliction ? Comment peut-on répandre le parfum du bonheur dans l’amertume du chagrin ? Il y a un dicton populaire très révélateur de la société actuelle, « Qu’importe ! riez, et le monde rira avec vous ; pleurez, mais vous pleurez seul. » C’est le monde de superficialité. Les modernes n’aiment pas est sérieux. Ils se réfugient dans des plaisirs et des divertissements momentanés, et s’attachent à des substituts de la réalité vides et frivoles. Or, une vie superficielle qui néglige Dieu ne pourra jamais offrir un fondement solide pour un vrai bonheur. Or, il y a le moment où tout bascule dans la vie. Tout à coup, beaucoup de choses qui paraissaient si importantes la veille perdent de leur importance. La vie devient une affaire sérieuse. Quand pleure-t-on ? On pleure quand on est triste ? Alors qu’est-ce que la tristesse ? Elle signifie, « peine de l’âme, chagrin profond, douleur en constatant ce qui ne va pas. » Le contraire de la tristesse est, dira-t-on, la joie. C’est exact. Mais plus que cela, le contraire de la tristesse est l’insensibilité, le manque d’intérêt, l’insouciance, la dureté et l’indifférence. Quand je suis triste, c’est que mon cœur est touché par la souffrance et la douleur des autres – ou même par ma propre douleur. Si je suis insensible et indifférent, je ne m’attriste pas. Une personne triste est une personne au cœur tendre et sensible. (référez-vous au diapo : cette béatitude correspond à la 6e béatitude concernant le cœur pur)
La tristesse vient principalement de la repentance. Peut-être la tristesse préliminaire sera celle sur notre imperfection, mais il nous faut savoir que la raison de notre insuffisance est le péché. En tant qu’individu, nous n’avons aucune responsabilité de tous les phénomènes du péché qui arrivent et existent dans l’univers. Mais en tant que créatures libres, nous sommes responsables de sa présence dans nos vies. Tous ont péchés et sont privés de la gloire de Dieu. Donc, tous doivent déplorer le péché de leur vie. L’affliction de la repentance n’est pas l’apitoiement sur soi-même, ni le regret, ni le remords de s’apercevoir que nos péchés ont été dévoilés. J’ai vu une personne, quand elle se fit piqué par son péché publiquement, elle exprima son remords personnellement, mais après quoi elle se recroquevilla. Se repentir réellement, c’est se détourner de son péché – c’est une décision consciente et délibérée d’abandonner le péché – et de se tourner consciemment vers Dieu avec la résolution de suivre sa volonté dans notre vie. Je cite de nouveau M. Graham sur le bienfait physique de la repentance, sinon la tristesse selon Dieu selon le terme de Paul. « Il ne sera pas facile de plier notre volonté faussée et obstinée ; mais une fois que cela sera fait, nous éprouverons le soulagement de celui à qui on vient de remettre une vertèbre luxée. Au lieu de la tension d’une vie sans harmonie avec Dieu apparaîtra la paix sereine de la réconciliation. Nos nerfs sentiront que notre esprit et notre cœur sont détendus et, par leur réseau, porteront cette bonne nouvelle à chaque fibre de notre corps. » fin de citation.
Le verset suivant dit le bonheur venant de la douceur. Il dit, « Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre. » En présence des violences, haines et concurrence acharnée, personne ne pourra  garder la douceur. Ceux qui la manifestent seront plutôt considérés comme des écervelés. Mais si nous fixons nos regards sur Jésus, nous pouvons être doux. Esaïe 50 :6 dit, « J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas dérobé mon visage aux outrages et aux crachats. » Sur la croix, Jésus prie pour les ennemis, « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » Aux juifs qui ne le croient pas, Jésus dit de lui-même, « je suis le bon berger, le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » En tant que berger, nous voulons connaître comment bien diriger les brebis. Avant que Jésus soit bon berger, il était une bonne brebis, brebis docile de Dieu. Il écoute toujours la voix de Dieu, soit en montant dans la montagne la nuit soit en se promenant à la côte de la mer tôt matin. Puis, il appelle les gens et donne la parole gracieuse aux gens réunis. Sa parole est pleine de douceur. Jésus dit une fois sa douceur qui rend doux, « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. » « La terre » à la fin de ce verset se réfère au Canaan, cette terre que Dieu avait promis à Israël, découlant du lait et du miel. Mais dans le sens spirituel, elle se réfère à la partie d’en’haut, le ciel. Le vrai héritage pour le peuple de Dieu est le ciel. Or, si nous sommes doux, nous obtenons le cœur des hommes sur la terre et héritons du bonheur éternel dans le ciel.
Regardez le verset 6. « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés. » Ici, la justice est Jésus lui-même. Si nous cherchons la justice, nous la trouvons et nous en sommes pleinement satisfaits. L’image belle et vigoureuse de ce verset nous suggère la foi. Bien sûr que comme Luther le dit, tous les 8 bonheurs peuvent et doivent s’obtenir par la foi. Mais ce verset nous fait faire appel à la foi, car la faim et la soif demande une forte activité mentale. Matthieu dira un peu plus tard : « Cherchez premièrement son royaume et sa justice, tout cela vous sera donné par-dessus. » Jésus, après avoir nourri 5000 hommes avec 5 pains et 2 poissons, dit qu’il est le pain de vie venant du ciel. Il dit aussi à la femme samaritaine : « quiconque boit de cet eau aura encore soif, mais celui qui boira de l’eau qu’il lui donne n’aura jamais soif, et l’eau qu’il lui donnera deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » La satisfaction de l’âme par la justice est incommensurable par rapport aux petites satisfactions mondaines et charnelles.    
Si ces premiers bonheurs jusqu’à maintenant sont ceux qui cherchent dans les profonds besoins, les bonheurs prochains, c’est-à-dire les 4 derniers bonheurs sont ceux qui ont trouvé et qui déjà développent une certaine activité dans le règne de Dieu. Donc, une progression est constatée. [diapo] Surtout comme la deuxième partie du décalogue, il s’agit des rapports qu’on a avec les autres. Le premier bonheur de ces 4 derniers est celui des miséricordieux. Si on est miséricordieux, Dieu lui manifeste sa miséricorde. Cela nous rappelle Esaïe 58 9b-11, « Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et le discours de rien du tout, Si tu offres à l’affamé ce que tu désires toi-même, si tu rassasies l’appétit de l’indigent, Ta lumière se lèvera sur les ténèbres, et ton obscurité sera comme le midi. L’Eternel te guidera constamment, il te rassasiera dans les lieux arides et redonnera de la vigueur à tes membres. Tu seras comme un jardin arrosé, comme un point d’eau dont les eaux ne déçoivent pas. » La miséricorde que Jésus révèle durant sa vie de mission terrestre n’est autre que celle de Dieu. Une fois, quand Agar, la femme de Sara est chassé loin de la maison, parce qu’elle a été orgueilleuse, et qu’elle erre dans le désert, Dieu rend visite et lui donne le conseil de retourner à la maison et se soumettre à sa maîtresse. Ainsi, Dieu la sauvegarde d’être perdue. Dieu n’abandonne pas les pécheurs, mais il rend visite chez eux pour sauver, malgré leur iniquité et indignité, comme Jésus le fait pour la femme prise en flagrant délit d’adultère. Un jour, tout sera consommé. La terre sera embrasée. Alors il adviendra que nous nous tiendrons seuls devant le tribunal du Christ. A ce jour, ce à quoi nous pourrons avoir recours n’est que la miséricorde que nous aurons pratiqué pendant la vie. Comme nous sommes si insuffisants, si coupables, bien qu’assuré du Royaume des cieux, consolé de tritesse et rassasié de justice, il y aura encore beaucoup de manquement à couvrir à ce jour. Nous serons pardonnés et fait miséricordes selon que nous aurons pardonné et fait miséricorde.
Les miséricordieux sont surtout ceux qui se repentent de sa misère. Pasteur Sohn avait deux fils, mais par un communiste de nord-coréen, tous deux furent massacrés pendant la guerre de Corée. Mais lors de la reprise du territoire par les sudistes, ce communiste fut arrêté. Pasteur tenta de le délivrer et pour cela, il l’adopta comme son fils. A la question de comment il put le faire, il répondit, « je suis un des plus misérables, pour lequel Jésus est mort, comment refusera-t-on d’avoir pitié envers lui. Comparé à ce que le Seigneur m’a fait, ce que j’ai fait n’est rien. » Pasteur est un des plus grands exemples de la pratique de la miséricorde. Bien entendu qu’il est aussi un des plus heureux hommes sur la terre. 
Une personne, après avoir étudié la parole, m’envoya une phrase électronique tout courte : « Cherche le dans le dictionnaire, tu verras, la miséricorde se rapporte au pardon. » Qu’est-ce que j’ai dit ? Cela ne parait pas très humble, mais j’ai cherché quand même le dictionnaire, et trouvé quelque chose très intéressant, donc je veux la partager avec vous. « d’abord étymologie : le mot venait du latin misericordia de misericors la personne qui a le cœur (cor) sensible au malheur (miseria) :  ensuite le sens. Pour cela, j’ai deux versions de la même maison d’édition : une version de l’année 1983, puisque je l’ai acheté quand je suis venu en France : primo : sensibilité à la misère, au malheur d’autrui. Secondo : pitié par laquelle on pardonne au coupable tertio (interjection) : Exclamation qui marque une grande surprise accompagnée de douleur, de peur, de regret. Ensuite la version de 2012, l’année dernière, primo : pitié par laquelle on pardonne au coupable, secondo : exclamation qui marque une grande surprise accompagné de douleur, de peur, de regret. Une grande surprise, le premier sens d’il y a 30 ans a disparu. C’était le premier sens quand même, qui se rapport au vrai sens étymologique. La langue évolue toujours, suivant la coutume et la culture, disent les linguistes. Quand Jésus dit, « heureux les miséricordieux, car ils obtiendront la miséricorde », il bénit le cœur sensible au malheur d’autrui, car ce cœur-là seul obtiendra la miséricorde au dernier jour, quand nos ennemis se lèveront pour nous accuser, et que notre conscience même ne voulait pas se mettre de notre côté à cause des multiples maux et blessures que nous aurons commis. 
Matthieu continue de dire des bonheurs qui se rapportent aux activités. Alors, quant à la 6e béatitude à laquelle j’ai fait précédemment allusion, comment avoir le cœur pur consiste à des activités pour les autres. Ce serait plus simple, si je vous cite un exemple du Seigneur. Un jour, en passant la rue, Jésus prend un enfant et le met sur le genoux et dit, « Si vous n’êtes pas comme ce petit enfant, vous ne pouvez entrer dans le royaume de Dieu. » En fait, quand les enfants viennent vers Jésus, les disciples les chassent toujours, car ce n’est pas la place des enfants. Ainsi, ne pas avoir cœur pur n’est pas une affaire personnelle, mais une affaire de communauté. Quand le cœur n’est pas pur, on devient facilement prétentieux et orgueilleux. Alors tous les actes, les paroles et les comportements reflèteront nos méchancetés et deviendront vite néfastes dans nos relations avec les autres. Autrefois, si l’homme voit Dieu, il meurt. L’impossibilité de voir Dieu qui est esprit est l’économie présente de la chair. Mais cela cessera dans la perfection et dans la gloire. Un jour viendra où nous le verrons face à face, tant que nous ferons tous nos mieux de garder nos cœurs purs comme Jésus. Le cœur pur se reflète souvent par nos yeux purs. Le cœur mauvais les rendra vitrés. N’est-ce pas qu’on dit souvent que les yeux sont les fenêtres du cœur. Nous reflétons l’espérance du ciel par ceux-ci pour ceux qui sont dans la peine de la terre. Ils sont plus beaux que les prunelles des yeux bleues nordiques.  
Parmi les personnages de l’Ancien Testament, Joseph est un homme dont le cœur était pur. Malgré le mépris des frères, il gardait toujours un cœur pur comme enfant. Il vit deux fois la vision, une fois celle de 11 gerbes qui se courbent autour de la sienne et l’autre fois celle des 11 étoiles, le soleil et la lune qui se courbaient devant lui. Sans arrière-pensée, il rapporta ces visions aux frères qui le jalousaient. Pendant la vie d’esclave de l’Egypte, il fut emprisonné sans cause, alors il en vint à interpréter les rêves de deux sujets royaux en prison, dont l’un était celui de la délivrance imminente. Malgré sa demande instante, le sujet affranchi oublia Joseph. Mais Joseph garda toujours le cœur pur, si bien que quand il fut convoqué par Pharaon, sans aucune teinte d’amertume, il rendit témoignage à Dieu, le maître de l’univers. Il devint ministre de l’Egypte et délivra le pays de la famine. Le cœur pur n’est pas l’affaire personnelle. Par le cœur pur, l’homme peut sauver le pays entier.   
Ensuite, Jésus dit, « heureux ceux qui procurent la paix, et ils seront appelé fils de Dieu. » Qui sont ceux qui procurent la paix ? Ils sont non seulement ceux qui ont les sentiments paisibles eux-mêmes, mais aussi ceux qui s’efforcent de la procurer aux autres et la rétablir parmi les hommes, là où elle est troublée. Alors ils seront appelé fils de Dieu. Ce dernier titre comprend une réalité profonde. Tant qu’ils procurent la paix aux hommes, ils ont la ressemblance à leur Père qui est aux cieux, qui est appelé Père de paix. Ils agissent ainsi selon son Esprit. Donc, ils sont fils de Dieu. Mais non seulement ils sont fils de Dieu, mais ils sont appelés fils de Dieu, c’est-à-dire qu’ils sont reconnus tels par les hommes et par Dieu.
Mais nous ne pouvons pas procurer la paix avec n’importe quel prix. Après la guerre des rois, Abraham choisit Dieu d’abord au lieu de se faire alliance de paix avec Béra, le roi de Sodome. Lorsque nous choisissons Dieu avant le monde, le monde fait une volteface pour élever la barricade contre nous. C’est ce qui est arrivé certainement à Abraham. Nous sommes exposés à l’ardente persécution. Mais rien n’est étonnant, car c’est ce que Jésus avait déjà prévu. « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela, le monde a de la haine pour vous. » Dans cette dernière béatitude apparait de nouveau le mot « justice ». La justice se réfère à Jésus. Donc, quand Jésus dit, « à cause de la justice, » cela signifie « à cause de moi, le Christ qui est le dispensateur de la justice. » La récompense pour les persécutés est la même que dans le verset 3 concernant les pauvres en esprit. Nous lisons « le royaume des cieux est à eux. » Par rapport aux autres promesses qui s’expriment au futur, la récompense de ces versets est au présent. Donc, à ceux qui sont pauvres en esprit, c’est-à-dire humbles et à ceux qui sont persécutés, le royaume des cieux arrivent maintenant, aujourd’hui.  
Cette répétition de la phrase nous fait penser qu’elle clôt ainsi un cycle harmonique d’expérience et de promesse. Autrement dit, cette promesse du royaume des cieux nous suggère que le bonheur est circulaire et enclavé. Cela signifie que tous les bonheurs énumérés par Jésus sont une liste épuisée, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’autres bonheurs sur la terre. Les gens cherchent le bonheur de différentes sortes ici et ailleurs, soit dans des plaisirs ou des divertissements, soit dans la richesse matérielle ou le travail ou le diplôme, mais le bonheur véritable ne se trouve que dans ce cycle fermée de bonheurs de Dieu. Je tiens à le souligner, en vous demandant à me pardonner d’être un peu philosophique.
II.                  Le rôle du chrétien dans le monde
Les versets 13-16 nous parlent du sérieux de la position qu’ont les enfants du royaume de Dieu. Jésus dit d’abord qu’ils sont le sel. Le sel a deux fonctions importantes dont le premier est l’empêchement de la corruption. Au sens négatif, il protège la nourriture de la décomposition. Ensuite, au sens positif, le sel a le rôle de donner la saveur aux aliments. Là où le chrétien actif se trouve, le monde peut être protégé de la corruption, alors que s’ils sont absents ou peu influents, le monde risque de courir vers la décadence morale. Mais, non seulement il protège le monde de la corruption, il redonne la grâce et la vigueur et la joie au monde légaliste et morose. Le sens spirituel ici est que le disciple est le sel de terre, destiné à pénétrer toute la masse de l’humanité. S’il perd la saveur de l’évangile, autrement dit devient spirituellement insipide, rien ne pourra la lui rendre. Il devient une matière inutile et sa destination est perdue. Son sort final sera d’être jeté dehors et foulé aux pieds des hommes. C’est une terrible image. Ensuite, Jésus dit d’étonnante parole aux disciples. Les disciples sont la lumière du monde. Jésus dit souvent quand il dit de lui-même, qu’il est la lumière du monde. Mais maintenant, quoi qu’ils soient jeunes, Jésus s’identifie avec les disciples. Ils sont la lumière du monde pouvant éclairer tous les coins du monde sombre. On met la lampe sur le chandelier, non sous le boisseau. De même les disciples doivent être mis sur la hauteur de la ville, afin que par leur lumière, le côté sombre de la ville soit éclairé. Il y a un mouvement évangélique appelé « bouge la ville ». Ici, Jésus dit « votre lumière. » La source de la lumière est bien entendu Jésus, la véritable lumière. Mais elle n’est à nous que lorsque nous nous la sommes appropriée d’une manière vivante ; alors elle luit d’elle-même devant les hommes qui voient, non pas seulement des doctrines ou des opinions religieuse, mais nos bonnes œuvres, tout l’ensemble d’une vie chrétienne. Alors les gens qui la voient glorifieront non nous, mais le Père qui est dans les cieux.
Aujourd’hui, nous avons appris 8 bonheurs que Dieu promets à ceux qui ont les qualités appropriés. On pourra dire que c’est le code de déontologie du royaume de Dieu un peu comme le thème du culte bis today, « code de déontologie chrétienne ». Si nous nous y concordons, non seulement Dieu nous rend pleinement et constamment heureux, mais aussi nous utilise précieusement dans l’accomplissement d’œuvre du salut de Dieu dans le monde. Amen ! 

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