SAVOIR SE GUERIR ET SE FAIRE DISCIPLE
Matthieu 8-9
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Existence
d’une volonté propre
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Déplacement
du patient
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Intercession
d’un autre
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Type
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Un lépreux
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Le
serviteur du centenier
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La
belle-mère de Pierre
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Plusieurs
démoniaques
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Deux
démoniaques
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Un
paralytique
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Fille de
Jaïrus
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La femme
atteinte de perte de sang
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Deux
aveugles
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Un
démoniaque muet
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Matthieu
était l’auteur qui a été le plus touché par le sermon sur la montagne de Jésus,
d’où son attribution de trois chapitres au sermon. Maintenant, nous nous
apercevons que Matthieu était aussi l’auteur qui a été le plus touché par
l’œuvre de miracle de Jésus surtout celle concernant la guérison des malades.
Vraiment, si nous lisons cette partie, Jésus a tant multiplié ses guérisons,
que nous ne pouvons nous empêcher d’avoir l’impression que toutes les maladies
du monde perdront leurs pieds pour se tenir une fois que Jésus y entre. La
Bible dit que tous les malades étaient guéris. Notre cher enfant Jean-Jacques
qui actuellement subit le traitement de chimio et notre cher frère Liivar qui
boite maintenant à cause du mal de cheville en raison de la déformation du
canal tarsien retrouveront la parfaite santé dans les prochains mois, car Jésus
est venu pour guérir leur maladies et ils sont de plus ses fidèles serviteurs. Je
ne trouve pas de raison qu’ils ne soient pas guéris. Donc, prions seulement. Amen.
Quand nous
classons les guérisons selon trois critères du tableau, nous avons 5 types de
guérison. Or, une remarque est saillante : Parmi les 10 guérisons, sauf le
cas de deux démoniaques, il y a toujours la volonté et la foi comme une
condition de guérison. Autrement dit, soit en le patient lui-même soit en le
médiateur, il est exigé qu’on trouve une sorte de foi avant que le patient
bénéficie de la guérison. Alors pourquoi un cas, celui de deux démoniaques,
est-il exceptionnel ? En effet, pour cette guérison, les démoniaques
voulaient que Jésus s’éloigne d’eux, et il n’y avait personne qui s’intéressait
à leur guérison. Mais Dieu voulut montrer que tout à fait indépendamment des
volontés humaines il peut agir de son propre chef. Ainsi Dieu manifeste sa
puissance. Mais comme nous voyons dans la probabilité, 1/10, ce cas est très
rare. A part l’époque de Jésus, on peut même dire que ce genre de guérison
n’arrive plus dans l’histoire humaine.
Alors il est
très important, si je le répète, que pour qu’il y ait une guérison quelque part
la volonté et la foi de l’homme doit exister, soit le patient lui-même soit un
intercesseur pour lui. Or, nous constatons au fur et à mesure de ces guérisons
que compte tenu de ce fait, Jésus voulut apporter la foi dans le cœur des gens.
En quelque sorte, il promeut la foi en l’homme, pour que celui-ci puisse
extraire la guérison de lui. Par exemple, même si la description de Matthieu
est plus rapide et succincte, si nous consultons d’autres évangiles, quand
Jésus marche sur le chemin de la maison de Jaïrus, tout à coup il se sentit
qu’une force sortit de lui. Une sorte de l’énergie s’évapora de lui. Donc, il
fit halte à la foule qui le suivit et les disciples protestèrent son
questionnement de savoir qui c’était. Mais Jésus insista sur le fait que
quelqu’un l’avait touché. Alors la femme malade de perte de sang depuis douze
ans s’avança pour dire la vérité. La femme, en touchant la frange du vêtement
de Jésus avait été déjà guéri. Mais, Jésus voulut que sa guérison soit
affermie, accompagnant de sa guérison intérieure, et ainsi sa guérison du corps
soit entière et parfaite. Jésus promut, en quelque sorte, la foi de la femme,
celle par laquelle elle confesserait sa maladie honteuse du passé. Ainsi, elle
se jeta aux pieds de Jésus et lui dit toute la vérité, c’est-à-dire toute sa
vie souffrante. C’est très intéressant de voir ici la base théologique de
l’écriture du témoignage de vie que notre église d’CCU pratique et qui est
ordonné par Jésus lui-même afin d’assurer à la femme le pardon et le salut. A la demande de son berger, un jeune homme se
mit à écrire un très long témoignage de vie. C’était un peu son autobiographie
selon Dieu. En effet, au début, il voulut quitter l’église. Mais à la fin de
son écriture, il trouva que sa vie sans l’église est trop fatigante. Donc, il
se résigna et décida bon gré mal gré à y rester. Bizarrement, son attachement
charnel commença à se détacher de lui. C’était le départ de son œuvre de sa
guérison intérieure. Jésus dit : « tout bon arbre porte de bon
fruit. » Sa repentance commence, me semble-t-il, à se révéler petit à
petit par son fruit visible. En retournant notre histoire, Jésus en écoutant son
antécédent, déclara la guérison à la femme, en disant, « Prend courage, ma
fille, ta foi t’a sauvé. »
Il en était
de même pour Jaïrus. Jésus attardait ses pas à cause de cette femme, pour
arriver à temps pour guérir sa fille. Jaïrus put s’impatienter et se rendre
rancunier à l’égard de cette femme éhontée qui interceptait le trajet. De plus,
si on voit un autre évangile, ses proches vinrent lui dire de ne pas importuner
le Maître, car la fille fut morte. Mais Jésus dit, « retirez-vous, car la
jeune fille n’est pas mort, mais elle dort. » Jaïrus ne perdait pas la foi
pendant cet acheminement vers sa maison à des tenants et aboutissants en
tumulte, grâce à cette parole de Jésus à qui il écoutait, et finalement il put expérimenter
la guérison parfaite de sa fille. Cette promotion de la foi n’était pas
nécessaire, en cas d’un lépreux qui s’écrit, « si tu veux, tu peux me
rendre pur » ou celui du centurion qui dit, « dis seulement un mot et
mon serviteur sera guéri » car leur foi était déjà suffisante. Mais dès
que Jésus constate quelque manquement de la foi, il s’efforça de suppléer ce
manque. Ainsi, dans la guérison de deux aveugles, Jésus leur dit ces mots,
« Croyez-vous que je puisse faire cela ? » auxquels ils
répondirent, « Oui, Seigneur ». Jésus dit, « il vous soit fait
selon votre foi. » Il était même une fois que Jésus fut complètement
bafoué par un patient guéri. Mais Jésus osa même de défier son incrédulité pour
qu’il aboutisse à la guérison. Il s’agit d’un infirme de Bethesda dans l’évangile
selon Jean chapitre 5. Pendant 38 ans, il essayait de faire une plongée dans la
piscine, mais toujours il arriva en second rang, donc, il dut avaler la bile de
défaite pendant 38 ans en voyant les vainqueurs sortir en souriant jusqu’à
leurs oreilles. Jésus constata qu’il avait perdu la foi, donc, le défia en
disant, « veux-tu retrouver la santé ? » Mais cet homme se
plaignait de la malchance due aux hommes plus malins que lui qui se jetait dans
l’eau le premier. Jésus, néanmoins eut pitié de lui dont l’âme s’écrie à la
guérison, donc il le guérit, quoi que par sa préscience il sût qu’il irait chez
les Juifs pour le dénoncer. Ainsi, la foi est un élément primordial pour la
guérison de la maladie. Quand nous sentons que la foi en nous s’estompe, nous
n’avons pas à nous décourager, mais n’avons qu’à venir à Jésus pour lui
demander la miséricorde par laquelle il augmente notre foi. Jésus vient sans
faute et augmente notre foi, avant que nous expérimentions sa puissance de
guérison.
Changeons un
peu notre sujet. Dans l’économie de Dieu, la position que prend la guérison est
énorme. L’économie qui est en grec oikonomia est composé de deux mots :
oikos signifiant « maison » et nomos signifiant « loi ».
Donc l’économie de Dieu signifie « la loi familiale » ou « l’administration
de la maisonée » de Dieu de dispenser Lui-même en Christ avec toutes ses
richesses insondables dans son peuple, en sorte que celui-ci devienne sa
plénitude, son expression tel le Corps du Christ et par excellence tels son
épouse, sa femme, la Nouvelle Jérusalem, couronnée de sa gloire. Donc, le
contenu intrinsèque de l’économie de Dieu est l’histoire d’amour entre Dieu et
son peuple. Cette histoire est le secret de l’univers entier.
Le monde est
comme l’a décrit Esaïe au début de son livre, « De la plante du pied
jusqu’à la tête, rien n’est en bon état ; Blessures, contusions, plaies
vives n’ont été ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l’huile. » Quand
Jésus vint sur la terre, les gens étaient vraiment malades, en sorte qu’il ne
sache par où il devait commencer l’opération. Mais Jésus se mit à travailler et
en multipliant les guérisons partout, afin que l’économie de Dieu se réalise et
la famille de Dieu grandisse. Puis, Dieu bâtit parmi ces gens guéris, l’Eglise
de Dieu qu’il aime comme l’époux aime
son épouse. Alors quel est le secret de ces guérisons ? Matthieu cite un
verset clé de l’Ancien Testament, pour montrer que le secret de la guérison des
malades se trouve dans le Christ annoncé. 8 :17 dit, « Ainsi
s’accomplit la parole de prophète Esaïe : « Il a pris nos infirmités
et il s’est chargé de nos maladies. » Quand Esaïe le disait, il se référa
au Christ crucifié, car il le dit plus précisément, « Certes ce sont nos
souffrances qu’il a porté, c’est de nos
douleurs qu’il s’est chargé…Il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à
cause de nos fautes. » Puis plus tard, « Après les tourments de son
âme, il rassasiera ses regards, mon serviteur juste justifiera beaucoup
d’hommes. » Ainsi toutes les guérisons, que ce soit physiques ou spirituelles,
trouvent leur fondement en ce Christ crucifié et ressuscité annoncé depuis des
siècles auparavant.
Ainsi Jésus
cita-t-il un récit du Nombre dans Jean 3 à Nicodème qui vint de nuit pour lui
posait des questions spirituelles. Jésus dit qu’il faut que le Fils de Dieu
soit élevé c’est-à-dire crucifié afin que ceux qui périssent lèvent leur tête
et regardent à la croix, et soient guéris de leur maladie de péché comme le
peuple qui fixa leurs regards sur le serpent de bronze élevé par Moïse fusse
guéri de leur maladie causé par des serpents brûlants envoyés par Dieu.
Il y a un
autre épisode qui en dit long de l’économie de Dieu qui est arrivée par le Christ
crucifié dans Ex 15 :22-27. Après que les enfants d’Israël fut amené en
dehors de l’Egypte et traversa la Mer rouge, l’Eternel les conduisit à Mara,
une place où il y avait l’eau amère. Ce qui est arrivé là n’est pas un simple
événement mais un principe dans notre vie chrétienne. Dans notre histoire
d’amour avec le Seigneur, fréquemment, nous sommes conduits à des eaux amères.
Cela signifie que nous sommes conduits à une situation amère. Les choses
arrivent dans nos circonstances, dans notre travail, avec notre famille, et
avec nos frères et sœurs chrétiens qui puissent nous offenser et nous blesser.
Le Seigneur permet ces choses d’arriver pour exposer l’amertume dans notre
être. Quand cette amertume est exposée, le Seigneur a un chemin à nous guérir.
Quand nous sommes conduits à une situation amère, nous avons besoin de crier au
Seigneur dans nos temps personnel avec lui. En passant de tels temps, nous
devenons plus réels et intimes avec le Seigneur et sommes amenés à une union
plus profonde avec lui. Quand Moïse crie au Seigneur, le Seigneur lui montra un
arbre. Moïse alors jeta cet arbre dans l’eau amère et elle devint douce. Qu’est-ce
que, ou nous devons dire, qui est-ce que c’est cet arbre ? L’Apocalypse
2 :7 parle de l’arbre de vie. Le mot grec pour arbre est le même mot qui
est utilisé dans 1P 2 :24, « lui qui a porté nos péchés en son corps
sur le bois. » Le mot arbre signifie la croix, le Christ crucifié. Le mot
vie dans l’Apocalypse 2 :7 signifie Christ comme vie ressuscitée (Jn
11 :25) Donc, l’arbre de vie est le Christ crucifié et ressuscité. Le fait
que les enfants d’Israël alla en voyage de trois jours dans le désert pour
arriver à Mara pointe aussi au Christ ressuscité, car trois est le numéro de la
résurrection. Quand nous contactons le Seigneur, nous l’expérimentons comme
croix et résurrection. Nous ne devons pas penser de la croix comme d’une chose.
La croix est une personne. La croix et la résurrection sont inséparables parce
que tous les deux sont Christ lui-même.
La médecine
que le Seigneur nous donne pour notre situation amère et notre être amer est la
croix. La croix est son unique solution à
chaque problème. Le problème n’est pas avec LA personne. Le problème
n’est pas avec LA chose qui arrive à nous ou LA situation. Le problème est
juste à notre intérieur, l’amertume dans notre être, et la solution à ce
problème est la croix. Chaque fois que nous sommes offensés ou blessé,
d’habitudes c’est parce que notre être est fixé sur l’arbre de la connaissance
du bien et du mal, du juste et du mauvais. Quelqu’un nous a fait mal et nous
sommes justes. Au lieu de nous fixer sur ça, nous avons besoin de fixer notre
être sur l’arbre de vie, le Christ crucifié et ressuscité. Le Christ comme
notre vie intérieure inclue un élément qui tue et un élément qui ressuscite. Il
tue des choses négatives dans notre être intérieur et amène notre être
intérieur en la vie ressuscitée pour guérir nos blessures intérieures et rend
notre intérieur doux avec la richesse de sa présence. Nous avons besoin de nous
ouvrir au Seigneur dans la prière et « injecter » le Christ crucifié
et ressuscité dans notre être amer pour changer notre amertume intérieur en la
douceur. C’est par ce chemin que nous expérimentons le Seigneur comme notre
guérisseur. Notre être entièrement déchu a besoin d’une guérison. La guérison
ultime sera quand nous sommes glorifiés dans notre corps et serons enlevés. A
mesure que ce divin Etre crucifié et ressuscité se répand de notre esprit en
les parties de notre âme et éventuellement en notre corps, nous nous guérisons
petit à petit progressivement.
Or, dans ce
récit de Matthieu, nous rencontrons de nombreux gens qui avaient besoin de
guérison d’amertume. La plupart ne bénéficiait pas de la guérison, mais
certains en bénéficiaient, en écoutant à la parole de Jésus, et l’auteur
lui-même en est un.
1) L’inconfort
(la vie souffrante privée des facilités) : Un scribe vint et dit à
Jésus : Maître, je te suivrai partout où tu iras. Mais Jésus lui dit,
« Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids, mais
le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. » Ce religieux avait une
très bonne volonté de suivre Jésus, mais Jésus reconnait le cœur de chacun. Il
sut que derrière cette volonté, il fut caché une recherche du confort de la
vie. Il s’agit de la vie aisée, en anglais easygoing life. Mais la vie de
disciple est la vie de dépouillement. Peut-être que ce religieux très dévoué
déjà dans ses activités religieuses avait une certaine amertume de sa vie
religieuse. Les scribes étaient en général les Lévites. Ils menaient une vie
économique en travaillant dans leurs champs autour de la ville qui leur était
désigné en même temps qu’ils exerçaient l’office de Dieu. C’est un peu comme le
missionnaire laïc. Le revenu n’était jamais suffisant pour eux. Alors, Jésus,
pénétrant son cœur, indiqua leur vrai problème, c’est la recherche du confort
ou au moins une vie sans trop d’inconvénient. Il voulait vivre une vie qui ne
lui donne pas de souci constant de comment joindre chaque mois les deux bouts.
Mais la vie de disciple est celle qui cherche Dieu comme sa richesse suffisante
en dépit du dépouillement quotidien. Le malade physique souffre des maux
extérieurs, mais une âme qui cherche le confort souffre intérieurement. Elle
est une malade spirituelle.
2) L’humanisme
(ensevelissement d’un cher ou une chère) : alors, un autre vient, c’était
parmi les disciples, et dit à Jésus, « Seigneur, permets-moi d’aller
d’abord ensevelir mon père. » Quelle était la parole de Jésus,
« Suis-moi et laisse les morts ensevelir leurs morts. » La moralité
humaine est si hautement dressée ici, qu’il est vraiment difficile à tout homme
de comprendre cette parole. Quand nous voyons que la moralité humaine est inhibée
par une demande de Dieu, notre cœur est révolté. Il est difficile de
réconcilier entre le devoir d’un fils et cette parole. On dit que pour cet
homme, il y avait une telle urgence que s’il n’était pas cette occasion, il ne
pourrait pas suivre Jésus. Possible. Mais ici, Jésus enseigne que l’homme peut
être malade à cause de son attachement excessif à la moralité humaine,
autrement l’humanisme. Et cet attachement le rend faible. Je connais un grand
serviteur qui a renoncé à participer aux funérailles de son père à cause de sa
grande mission. Nous voyons comment son absoluité a porté des fruits
incomparables à n’importe quel serviteur de son époque. Plus on est obéissant
absolument à la parole, à point de la traduire mot à mot, comme le dit Bonhoeffer dans la vie de
disciple, plus la bénédiction de Dieu nous sera versée, sans parler de la
guérison parfaite de l’âme.
3) L’indifférence
ou la méconnaissance du tiers ; l’esprit d’abandon et peur d’être non
protégé : Puis, Jésus amena les disciples à la mer et les fit subir une
tempête. Seul Matthieu raconte que l’appel de Lévi arrive après cette tempête.
Peut-être qu’il voulait dire qu’il n’était pas ensemble avec ces gens qui
étaient tous poltrons. Mais, en tout cas, ces disciples dans le bateau
tombèrent dans la grande peur devant une telle tempête violente. Ils ramaient
et évacuaient de l’eau, mais en vain, car l’eau gonflait sans cesse. Ils
étaient totalement désemparés et épuisés. Alors ils vinrent à Jésus pour lui
demander le secours, car celui-ci dormait. Ils se grognaient en disant, « Ne
vois-tu pas, nous périssons, Seigneur. » Jésus se réveilla et leur
reprocha, en disant, « Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de
foi ? » Quel était leur sentiment ? Ils eurent cette amertume
que Jésus dormait, comme s’il ne leur était pas intéressé, alors qu’eux-mêmes peinaient
énormément dans les difficultés. Ils avaient toujours cette psychologie d’être
abandonnés au gré de leur sort malheureux. Cet esprit d’orphelin était
tellement fort en eux qu’il persistait malgré 3 ans et demi de vie de disciple,
au point que Jésus dut les consoler avant de mourir, « Votre cœur ne se
trouble pas, Croyez en Dieu. Croyez aussi en moi, il y a beaucoup de demeures
dans la maison de mon père… » Cette amertume de l’homme abandonné ne peut
se substituer que par la croix de Jésus. Car Jésus est abandonné par tous.
4) L’échec (la
ruine par malchance) : Dans l’épisode de 2 démoniaques guéris, les
habitants de la ville chassaient Jésus. C’était pace que pour la guérison de
ces démoniaques, Jésus avait permis les démons d’entrer dans un grand troupeau
de pourceau qui se noyait en se jetant de l’escarpement. Quel tonnerre dans le
ciel serein pour eux. C’était vraiment une malchance totale tombée du ciel.
C’était la ruine de leur industrie inespérée. Donc, ils exclurent Jésus de leur
vie. Beaucoup de gens excluent Jésus ainsi à cause de leur vie d’échec. Ils ne
savaient pas que s’ils accueillent Jésus, leur vie d’échec change en une vie de
réussite. Mais leur optique était tellement arrogante et myope, ils ne purent
voir cette tournure de la situation. Les hommes d’affaire ne doivent pas
calculer du profit immédiat, mais voir de loin le profit possible. En Jésus, il
y a toujours le profit à la fin. Nous devons surmonter notre amertume de perte
immédiate et croire en la récompense invisible.
5) La
pauvreté : Matthieu était assis au bureau de péage. Il est renfermé sur
soi-même. A cause du reproche de son entourage, il menait une vie qui s’effaçait
toujours. Quand il était jeune, il avait l’amertume du sort de son pays
colonisé et du sort de sa famille toujours davantage accablée de la pauvreté. Il
se tortillait le corps et courbait l’échine en homme servile devant la
puissance du monde. Ainsi il se ralliait à sa honte au pouvoir colonisateur.
Tout ce sort le rendait un homme amer et intérieurement souffrant. Il devint un
homme méfiant et ne sortait jamais de son propre cocon. Jésus frappa sa porte
et lui dit, « suis-moi. » Quand cette voix douce frappa le tympan de
ses oreilles, la porte de son monde s’ouvrit ; sa solitude habituelle et
le sentiment coupable s’évanouirent. Une sensation d’une amitié adorable naquit
en lui, à point que tous les gens de son entourage qui lui apparaissaient autrefois
comme ennemis détestables se changeaient comme s’ils étaient tous ses propres
frères et sœurs. Tous les oiseaux pleureurs se mirent à chanter et toutes les
fleurs du champ faisaient des signes souriants vers lui. La rancune des hommes
méchants et L’amertume de la pauvreté d’antan disparaissait, il prépara donc
pour la première fois en sacrifiant une grosse sommes d’argent un grand festin pour
ses invités. Surtout l’hilarité céleste dominait la convivialité. Matthieu fut
guéri.
6)
L’imperfectionnisme. Mais d’un autre côté, malgré leur apparence riche et
prestigieuse, les hommes religieux étaient comme des malades mentaux qui
pinaillaient en paranoïas aux exigences de la loi asphyxiante. Ils étaient si
amers de voir dans la rue de pleins gens impurs, si bien que le monde est
remplis de saleté, se grognaient-ils. Mais hélas, aux yeux de Jésus, ils
n’étaient que des malades incurables ne pouvant être guéris à cause de leur
perfectionnisme légaliste.
Jésus est
venu fondamentalement pour offrir la joie au monde. Donc, il faut se réjouir. Le
légalisme rend le monde triste et l’homme amer. Le chrétien ne doit pas juger
les autres, car en jugeant les autres, il se juge lui-même et la flèche de
jugement retombe sur sa tête. Il faut se réjouir de la grâce unilatérale de
Jésus qui est venu pour les pécheurs dont je suis le premier et pour les autres
pécheurs comme moi. Puis nous devons former la famille de Dieu en tant qu’élus
et rachetés, par le Christ crucifié et ressuscité.
Il y avait
une cadette de la famille de la classe moyenne. Dès qu’elle ouvrit la bouche, celle-ci
fut bouchée par ses frères qui avançaient leurs propos avant le sien, par force
de leurs grands âges. A cause de cela, elle s’engouffrait dans la solitude et le
monde audiovisuel. Elle ne put trouver le sens dans sa vie si effacée. Elle
fuyait au monde pécheur dans lequel elle s’adonnait à l’immoralité. Un jour,
une femme asiatique et un homme de visage de son pays frappèrent la porte. Elle
a donné un peu à l’anglaise son premier rendez-vous de l’étude. Mais elle ne sut
comment, une curiosité fut suscitée en elle, et elle était présente au 1er
rendez-vous. Jean 3 :16 rendit visite, « Car Dieu a tant aimé le
monde qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse
pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » Puis 1 Corinthien 6 :11 l’a
délivré de sa culpabilité du péché, « Et c’est là que vous étiez,
quelques-uns d’entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés,
mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de
notre Dieu. » La grâce unilatérale de Dieu était si grande qu’elle a suivi
la famille de son berger, quand celle-ci quitta la ville, car elle se disait qu’elle
ne pourrait se tenir debout tout seule à cause de son péché encore si tenace en
elle. Son problème était son habitude de nourrir la rancune. Jésus voulut lui
rendre visite pour la guérir.
Comme nous
avons aujourd’hui le 10e anniversaire de la fondation de LIKE, je
voudrais comme la dernière partie de mon message, tracer quelques aspects matériels.
Souvent les gens pensent que le service spirituel d’un serviteur et sa vie
entrepreneuriale qui comprend le gain matériel sont incompatible. C’est dû à la
tradition du pays catholique qui fait fi souvent de la richesse et je
trouve que dans un certain sens, c’est juste. Pour être conforme à la tradition
du pays, j’ai dû lutter comme si j’ai rien, c’est-à-dire je consacre toujours
plus pour les autres. Dans le passage d’aujourd’hui, Jésus a dit que le Fils de
l’homme n’a pas où reposer sa tête. Mon sacrifice est donc relatif, jusqu’à où
mon sacrifice peut-t-il être nommé comme le vrai sacrifice ? Je n’aime pas
être dépouillé comme l’était mon Seigneur.
Comme les
disciples traversèrent la tempête, Seigneur m’a envoyé aussi de petites et
grandes tempêtes durant 10 dernières années de LIKE, pour apprendre tant soit
peu la foi. Si j’ai réussi de les passer, c’est par l’unique grâce de Dieu. L’une
des plus grandes sera le procès pour la marque. A un moment donné, j’ai reçu
une lettre de la société de Playboy qui m’a accusé d’avoir imiter son logo.
Mais à ma conscience, le logo de forme lapin n’a aucun rapport avec celui de
cette société. L’avocat m’a conseillé de renoncer à mon logo. Et les collaborateurs
étaient de même avis. Mais je me suis tenu jusqu’au bout, car Luther a dit,
« agir contre la conscience n’est pas bon. » Cette devise s’applique,
pensais-je, au monde d’affaire aussi. J’ai peur de la faillite dans le procès
contre une grande société internationale. Mais je tenais bon, et un jour j’ai reçu
une lettre qui m’a dit qu’ils ont abandonné le procès. J’ai appris que si je suis
ma voix de conscience proprement, en comptant sur Dieu tout-puissant, il me protège
de tout danger et me fait réussir. Cette victoire n’était, je voudrais le
répéter, que par la grâce de Dieu.
Un jour,
j’ai regardé une vidéo dans lequel une diaconesse femme d’affaire témoignait sa
réussite de ses affaires en Dieu avec son sujet de prière de nourrir 100
missionnaires. J’ai été choqué par son témoignage plein de vision, ce qui
m’amena à concevoir le même sujet de prière. Je remercie que par LIKE 10
missionnaire environ en viennent à obtenir soit le visa soit le droit de
travail et être soutenu dans la mission. Je prie que Dieu bénisse
continuellement l’entreprise LIKE pour bénir la mission française et
francophone dans l’avenir.
Quand deux
démoniaques sont guéris, les habitants de Gadaréniens refusaient d’accepter
Jésus. Ils auraient pu demander les dommages intérêts à Jésus. Mais c’était une
affaire spirituelle, et celle-ci n’a toujours pas de preuve, ils vinrent à
Jésus et lui demandèrent de se retirer sereinement. Nous les comprenons, car un
beau matin, toute leur entreprise de l’élevage porcin fit faillite. Vraiment
sacrifier 2000 pourceaux pour deux âmes ordurières était incompréhensible. Mais
c’est l’esprit de Jésus dans l’économie de Dieu. Ils n’étaient que les membres
de la famille de Dieu. Dieu s’apprête à sacrifier toute la richesse en vue de
sauver ces âmes. Le rejet était la récompense de ce sacrifice, mais peu importe
à Jésus qui se dit : « si seulement une âme est sauvé et goûte du
royaume de Dieu. »
Matthieu
comprit cela, car Jésus s’est abaissé pour être serviteur des pécheurs dont il
était le premier. Son riche festin en dit long. Dieu a écouté nos prières
concernant l’autonomie financière durant les 13 ans à Paris. Mais si Dieu nous
l’a accordé, il y a un but. Nous avons ce sujet de prière de 5 CDI cette année.
Je crois que Dieu nous écoutera, car de tels sujets sont si faciles à Dieu
d’écouter. Mais ce qui est plus essentiel, c’est que nous ne perdons pas le but
divin qui est celui de nous servir de la bénédiction matérielle en vue du salut
des âmes. Que Dieu nous garde de tout orgueil et tout égoïsme puis se serve de
nos biens pour son œuvre rédemptrice, dans le cadre de son économie divin.
Amen !
Nous avons
appris que pour quelconque guérison, la foi est primordiale. Le Seigneur Jésus
promeut toujours la foi, pour que nous puissions bénéficier de sa guérison. Il
y a non seulement des maladies physiques, mais aussi des maladies spirituelles.
Celles-ci sont souvent la cause de celles-là. C’est pourquoi si nous souhaitons
la guérison nous devons remonter au remède originel qui est le Christ crucifié et
ressuscité. Si nous acceptons Jésus qui a pris nos infirmités et qui s’est
chargé de nos maladies, non seulement nos maux physiques, mais aussi nos maux
intérieurs, amertume de toute sorte, peuvent trouver le vrai remède. La vie de
disciple est celle qui éprouve une grande délivrance de ces maux intérieurs.
Jésus les délivre, en sorte qu’elle soit une source de bénédiction pour les
autres en leur offrant le message de guérison parfaite de Jésus. Que Dieu vous
bénisse dans votre vie de disciple. Amen.