Saturday, February 27, 2010

Genèse 11 :27-13 :4


DIEU APPELLE ABRAM

Genèse 11 :27-13 :4
Verset Clé 12 :1,2

« L’Eternel dit à Abram : Va-t’en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand. Deviens donc une source de bénédiction. »

Dieu appelle Abram, quand il était à Ours-des-Chaldéens. Abram y répondit et partit de son pays vers le nouveau monde inconnu. La promesse de Dieu à Abram qui lui obéit était grandiose : il deviendra une grande nation, il sera béni et son nom sera rendu grand et il deviendra une source de bénédiction. C’était irréalisable à ses propres yeux. Mais cette promesse se réalisait parfaitement dans l’histoire du monde, en sort qu’il n’y ait personne qui ne connaisse pas le nom d’Abraham aujourd’hui. Dieu appelle chacun de nous pour qu’après son obéissance il soit rendu heureux et pour qu’il soit une source de bénédiction pour les autres. Que Dieu donne à chacun de nous son appel si gracieux à travers cette leçon clé de la Genèse et fasse de lui une source de bénédiction pour ce monde.

I.  Appel d’Abram

La fin du chapitre 11 nous raconte sur la famille d’Abram. Avant de la scruter, si nous étudions les deux premières généalogies dans la Genèse. Nous y trouvons un fait intéressant, c’est que Noé était le dixième homme à partir d’Adam et Abram était le 10e homme à partir de Noé. Pourtant, si on calcule la durée de chacune de ces deux séries de générations en excluant Noé et Abram, elle fut extrêmement raccourcie de 1056 ans à 390 ans. C’est exactement ce que Dieu avait prédit quand la méchanceté des contemporains de Noé s’accrut, en disant que leurs jours ne seraient que de 120 ans. Abram était donc le 10e arrière-fils de Noé. Le père d’Abram s’appelait Térah. Et il avait trois fils, Abram, Nahor et Harân. Ce dernier mourut en présence de son père Térah. Ils vécurent à Our-des-Chaldéens, la contrée se situant à la rive droite de l’embouchure de l’Euphrate. Fondée vers 4000 ans av. J.-C., elle était une grande ville et une cité prospère. L’ambiance était très païenne, car selon la recherche archéologique, on a trouvé des tombes où, lors de funéraille, les courtisans et courtisanes se donnèrent la mort pour accompagner le défunt. Ils adoraient de multiples idôles dont le principal était le dieu de lune appelé Nannar. Selon le livre de Josué 24, la famille d’Abram adorait les idôles. Selon la légende, elle fabriquait ces idôles et eut du succès et menait une vie aisée.

Abram se maria avec Saraï. Mais il y avait un grave problème dans sa famille. C’était son absence d’enfant. C’était parce que Saraï sa femme était stérile. Térah prit un jour son fils Abram, son petit-fils Loth, fils de Harân et sa belle-fille Saraï, femme de son fils Abram et sortit ensemble d’Our-des-Chaldéens, pour se rendre au pays de Canaan. La raison de cette émigration conduite par Térah n’est pas précise dans le texte. Cependant, le texte nous enseigne que la destination de cette émigration était Canaan mais elle fut interrompue au milieu par leur installation à Harân. Harân était une autre ville prospère qui se situait au cours supérieur du fleuve d’Ephrate. C’était un centre commercial, situé sur l’une des principales voies de communication reliant la Babylonie et la Méditerranée. Les habitants rendaient un culte au même dieu que ceux d’Ours-des-Chaldéen, celui de la lune avec un autre nom : Sin. Probablement, attiré par la prospérité de cette ville et motivé par la même culture que leur ville natale, la famille d’Abram, décida de s’y installer. Mais après la mort de son père Térah, Abram obéit à la direction de Dieu d’aller en Canaan et sortit de Harân. Abram éait âgé de 75 ans lorsqu’il sortit de Harân.   

Lisons 12 : 1,2. « L’Eternel dit à Abram : Va-t’en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand. Deviens donc une source de bénédiction. » C’était le commandement et la promesse que Dieu donna à Abram quand il était en Mesopotamie avant qu’il vienne à Harân. Pourquoi Abram pour cet appel ? La Bible nous dit qu’à l’époque d’Abram, il y avait pas mal d’hommes qui vénéraient le Dieu Créateur. L’un des exemples était Melchisedek, le souverain sacrificateur de Salem. Son apparition nous suggère qu’il y avait un peuple nombreux qui craignait le seul vrai Dieu quelque part. Donc, par rapport à eux, Abram était moins qualifié pour être choisi par Dieu. Mais ce qui est étonnant, c’est que l’Eternel apparut à Abram et parla. Dieu rendit visite à ce vieil homme inconnu sans enfant à Ours-des-Chaldéens idolâtre et adressa la parole. C’était une immuable grâce pour Abram. Alors que Dieu dit-il ? Il dit d’abord, « Va-t’en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai. » Quand nous entendons ces mots en français, « Va-t’en », il nous donne l’impression de chasser quelqu’un loin de lui. Mais pour Abram, c’était un appel irresistible par lequel Dieu lui fit venir vers lui. Il les dit pour qu’Abram quitte le milieu où il fut élevé et éduqué. Mais ces mots sont plus forts que les mots quitter ou abandonner. C’est de dire qu’on va vers la création d’une nouvelle histoire. Dieu voulut qu’Abram se retira de son ambiance idolâtre pour se trouver dans une ambiance spirituelle, pour que sa foi grandisse dans sa communion intime avec Dieu et soit un protagoniste d’une nouvelle histoire de Dieu.

Alors d’où Abram dut-il sortir concrètement ? D’abord, du pays. Ici, le pays indique le lien géographique. En vivant dans ce monde, nous nous lions de plusieurs manières avec les autres. Le premier lien, c’est le lien géographique. Ceux qui naissent dans le même lieu, ceux qui vivent dans le même lieu, ceux qui étudient dans le même lieu les anciens élèves d’une grande école par exemple se sentent une étroite relation les uns avec les autres. C’est le premier lien considéré pour l’accord de la nationalité des bébés en France. Autrefois, à cause de ce lien, quand une famille immigrait dans un nouveau village, elle avait eu du mal pour s’y intégrer. Deuxièmement, c’est de la patrie. D’autres versions de la Bible traduisent ce mot autrement soit en « famille » soit en « parenté ». C’est le lien du sang. Ce lien est basé sur l’amour et l’affection. On dit que l’industialisation des pays occidentaux contribuait à affaiblir le lien de parenté, mais qu’au contraire elle consolidait le lien du sein de la famille atomisée. Ce lien est particulièrement fort dans les pays musulmans. En Asie confucianiste, ce lien de parenté est aussi très solide. Troisièmement, c’est de la maison du père. Celle-ci s’attache souvent à la terre ancestrale, le terreau où l’on s’enracine depuis des siècles. Dans le cas d’une maison nobilaire, il y a ses armoiries, ses parchemins, surtout il y a un nom qui évoque la vie, les passions et les grandeurs des prédécesseurs, auréolant ainsi de prestige et d’honneur les petits-enfants et arrière-petit-enfants. Les membres de la famille sont ainsi dépositaires d’une tradition qu’ils sont invités à transmettre fidèlement tout comme ils l’ont reçue de leurs aïeux. Abram aurait du avoir une fierté à cause de sa généalogie qui remontait jusqu’à Sem, le plus béni de Dieu parmi trois fils de Noé.

Mais l’Eternel dit à Abram de quitter tout cela. Il dit, « Va-t’en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai. » C’était un ordre bien difficile à obéir, comme si on déracine un arbre de la terre dans laquelle il s’était enraciné depuis longtemps. Mais c’était ce que Dieu demanda à Abram. Dieu finit son commandement par ces mots, « vers le pays que je te monterai. » Quand Dieu ordonna un commandement à Abram, il ne montra pas tout de suite sa destination. La destination se dessinera au fur et à mesure où il avance sur le chemin. La vie croyante d’un croyant est souvent ainsi. Abram dut partir en ne sachant pas où il devait aller. Ainsi, Abram apprit à compter sur Dieu seulement. 

Après l’ordre, Dieu donne la promesse. Si l’ordre donné à Abram était si austère, la promesse donnée à Abram était si éclatante, à tel point qu’on n’en croirait pas ses oreilles. Mais cela se réaliserait. Regardez le verset 2. « Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand. Deviens donc une source de bénédiction. » Cette parole dit qu’Abram sera d’abord l’objet de la bénédiction de Dieu, ensuite l’instrument de la bénédiction de Dieu. Le troisième verset explique comment il devient l’instument. « Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui te maudira. Toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » Le mot clé de la promesse donnée à Abram est « béni » qui se répète 5 fois. Nous avons plusieurs sortes de bénédiction. Mais nous avons l’impression que la bénédiction dont Dieu parle à Abram concerne surtout la bénédiction temporelle et matérielle. Le mot « béréka » en hébreu lui-même signifie la bénédiction terrestre. L’église romaine considérait pendant longtemps la bénédiction matérielle comme une chose vile et basse et d’en parler comme un tabou. Ainsi, pendant longtemps, la mendicité fut considéré comme une vertu. Mais Dieu veut bénir ainsi matériellement dans ce monde ceux qui le craignent, en lui accordant des choses telles que la longévité, la santé, la richesse et la sagesse des enfants, etc. La vie de foi des partriarches de Genèse nous dit que Dieu est celui qui veut bénir son peuple au sens stricte du terme de la bénédiction, c’est-à-dire matériellement. La deuxième bénédiction est spirtuelle et éternelle. Elle est ultime pour l’homme. « Toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » Quand l’Eternel dit cela, il pense au salut à long terme qui viendra pour toute l’humanité. Cela ne se fera que par le Messie qui allait naître parmi ses descendants. 

Abram exécuta l’ordre de Dieu. Voici le premier acte de notre ancêtre de foi Abram. Il est dit, « Abram partit, comme l’Eternel le lui avait dit. » Au sujet du grand père Noé à qui Dieu donna l’ordre de constuire une arche gigantesque, il a été dit, « Il agit en tout point comme l’Eternel le lui avait dit. » Cet acte commun d’obéissance révèle l’attitude commune de nos ancêtres de foi qui était celle d’obéissance absolue. Ils n’avaient point de relativité à l’égard de la parole de Dieu. Ils considéraient la parole de Dieu qui est sortie de la bouche de Dieu comme une vérité inébranlable qui s’appliqueraient en transcendant tout temps et tout espace. Abram ne pensait pas que la parole de Dieu serait mieux pour les autres, ni pour un temps plus propice. Il accepta la parole de Dieu maintenant et là où il était. Alors il lui obéit et partit. Son obéissance nous paraît vraiment adorable et digne de louange. Mais derrière cette acte d’obéissance, nous pouvons trouver quel est le vrai motif en Abram qui le fit obéir ainsi si volontairement et si irrésistiblement. C’est en un mot parce qu’Abram était ému de l’appel de Dieu. L’ordre de départ était certainement pour lui aussi très difficile comme nous. Mais, il se recueillit assez pour comprendre que cet appel était une grâce immuable. Abram était un vieux de 75 ans sans enfant. Il était un veillard qui avait une fatalité accomplie. En lui, le sentiment de malédiction à cause de cela le tourmenait sans cesse. Par-dessus tout, il se laissait torturer nuit et jour du sentiment de péché et de la mort et du jugement de Dieu. Il était comme ce Nicodème qui, malgré sa richesse, fut obligé de venir à Jésus à cause du sentiment de privation de la vie éternelle dans le royaume de Dieu. Abram servait les idôles, parce que sa vie était remplie de peur du jugement. Il priait l’ancêtre défunt ou les saints protecteurs à cause de cette peur intérieure. Mais rien ne s’était produit, sauf que son angoisse s’accentuait. Alors, un jour Dieu apparut et lui accorda par sa parole cette certitude qu’il lui donna le salut éternel. Désormais, il n’y avait plus de sentiment de péché, ni celui du jugement, car le Seigneur se révéla comme son Sauveur qui lui pardonna tous ses péchés. Alléluia ! s’exclama-t-il. Voilà la raison fondamentale pour laquelle Abram fut amené à obéir à l’ordre de Dieu malgré que son ordre soit humainement si difficile !

Abram prit Loth comme sa brebis. Quand Abram obéit au commandement de Dieu et s’en alla de son pays, il prit Loth. Après que Harân son père mourut à Our-des-Chaldéens et que son grand-père Térah mourut à Harân, Loth devint sans appui. Abram eut compassion de lui et le prit avec lui et partit. Ainsi la vie d’un appelé est une vie de berger. Tout au long de la vie en Canaan, bien que Loth se fusse séparé de lui, il priait sans cesse pour lui. La vie d’un appelé ne peut être celle d’un solitaire, car depuis le début il sent que Dieu veut partager le salut avec les autres. Abram chercha ainsi depuis sa vie de croyant débutant une compagnie spirituelle. Abram partit aussi avec tous les biens qu’ils possédaient et le personnel qu’ils avaient acquis à Harân. Abram ne partait pas comme un marchand qui ramasse tous ses matériels dans son aire pour s’en aller. Il n’a pas laissé sa maison non plus à un de ses amis pour sa gestion future. En fait, il obéit mot à mot au commandement de Dieu de s’en aller. S’en aller du pays, de la patrie et de la maison de son père n’était pas une simple séparation corporelle. Mais c’était une décision de se détacher complètement de sa vie passée pécheresse. 

Abram bâtit l’autel où qu’il soit. Que se passa-t-il, quand ils arrivèrent en Canaan ? Abram se rendit en Canaan et y arriva finalement. Abram, en arrivant en Canaan, aurait eu un cœur enflé d’espoir et de vision, car c’était le pays que Dieu avait désigné et qu’il avait préparé pour sa future nation. Mais la réalité à laquelle il fut confronté n’était pas comme il aurait espéré. Dans ce pays, il y avait déjà des propriétaires : les Cananéens, un peuple très belliqueux qui s’y était déjà installé en maître. Abram aurait pu s’en décourager. Mais à ce moment-là, Dieu apparut à Abram et dit : « Je donnerai ce pays à ta descendance. » Dieu sut la faiblesse du Abram débutant et apparut à ce moment critique pour l’encourager en renouvelant sa promesse. Ainsi, Dieu est le bon berger, car il vint renouveler aux brebis faibles sa promesse. L’homme est tellement oublieux qu’il ne se souvient pas de la promesse lorsque même une petite difficulté survient. Il nous paraît judicieux d’apprendre de ce Dieu que l’un des premiers rôles du berger est de rappeler la promesse de Dieu aux brebis oublieuses. Quand Dieu lui rappelle sa promesse, que Abram fit-il ? Le verset 7b dit, « Abram bâtit là un autel à l’Eternel qui lui était apparu. » Abram bâtit un autel à l’Eternel. Bâtir un autel est une expression de remerciement envers Dieu. La réalité était si froide qu’il lui était difficile d’avoir le remerciement. Mais Abram crut en Dieu qu’il lui donnerait un jour ce pays et lui exprima sa grâce en bâtissant l’autel. Abram dut monter dans les montagnes, car il n’y avait pas de place dans les plaines. Nous pouvons imaginer Abram qui peinait pour faire monter les femmes et les animaux parmi les rochers de la montagne. Il dressa la tente sur un plateau entre Béthel et Aï, puis bâtit de nouveau un autel. Il invoqua le nom de l’Eternel, c’est-à-dire le pria. Abram mena une vie de remerciement et de prière. Abram dut repartir à la recherche de l’eau et de l’herbe. Mais la région ne lui laissa pas beaucoup de marge de manœuvre. Il se rendit par étapes vers le Negueb, la région sèche et désertique au sud de la Palestine en espérant y faire paître ses troupeaux. Mais Abram continua de bâtir son l’autel.

Le remerciement sert d’huile dans une vie sèche. Il sauve aussi une âme de la morosité de la vie. Une jeune veuve française sortie de la noblesse a dit, « Si on ne se plaint pas trop de soi et si on tire un peu de bonheur à aider les autres et à les faire rire, on peut considérer que on n’a pas gâché la vie que Dieu nous a donnée. » Ainsi, elle a lié à sa façon le remerciement et le bonheur. Combien sommes-nous aptes à nous plaindre de petites choses ? Le remerciement est aussi une force qui rend notre vie victorieuse. Il y avait un épisode d’Abraham Lincoln, le président américain le plus honoré. Quand il fut élu président, beaucoup de députés le blâmaient en raison de son origine humble et l’un des députés l’ironisait même devant le public en disant comment un fils d’un cordonnier dont les chaussures sont portées par les députés put devenir président des Etats-Unis. En fait le père de Lincoln était un excellent cordonnier dont la fabrication était préférée par beaucoup de députés. En face de ce blâme, Abraham Lincoln ferma ses yeux pendant quelque temps, puis en ouvrant ses yeux pleins de larmes, raconta combien c’était un honneur incomparable avec aucune autre chose du monde d’avoir un cordonnier qu’il appela « artiste de chaussures » comme père. Personne n’y put répondre.

II. Abram descendit en Egypte

A partir du 12 :10, le texte raconte l’histoire qu’Abram descendit en Egypte. Ce fait était un fait honteux pour notre ancêtre de foi Abraham qu’on aurait voulu caché si c’était possible. Mais l’auteur de la Genèse ne le cacha pas mais le rapporta comme tel.

Dans cette affaire, Abram révéla sa faiblesse. La famine du pays était la première difficulté à laquelle il fut confronté. Quand nous débutons notre vie chrétienne, souvent c’est la difficulté matérielle qui nous visite comme la première épreuve. En face de cette difficulté, en général les débutants ne prient pas. Abram non plus n’a pas prié. Abram était le chef de famille à qui appartenait beaucoup d’animaux et de personnes. Quand le cheptel se dissémina fortement à cause de la famine, il devait absolument faire quelque chose. Il aurait couru ici et là. Mais le problème, c’est qu’il voulut le résoudre et le surmonter par sa propre force. Il n’eut pas le loisir de venir vers Dieu. Il était encore fier de soi-même, bien qu’il fut nommé appelé de Dieu. Dieu ne l’empêchait pas de descendre, en apparaissant devant lui comme il le faisait auparavant, mais il le laissa partir. Or, en descendant vers l’Egypte, Abram perdit l’assurance de la présence de Dieu. A ce moment-là, il devint inexorablement un esclave de la peur. Il dit à sa femme une parole si honteuse qu’en tant que mari on ne pourrait pas lâcher : « Voyons donc, je sais que tu es une belle femme. Aussi, quand les Egyptiens te verront, ils diront : C’est sa femme ! Alors ils me tueront et te laisseront la vie. Tu vas dire que tu es ma sœur, afin que je sois bien traité à cause de toi, et grâce à toi j’aurai la vie sauve ». Ainsi, quand ils se trouvèrent devant les Egyptiens, ce n’était pas Saraï, mais Abram qui dit le premier : « Oh ! elle est ma sœur ! » Ainsi Abram vendit sa femme, la clé de l’héritage de la promesse de Dieu au Pharaon en échange de sa vie sauve. Quelle lamentable parole de la bouche de notre ancêtre de foi Abraham. Mais c’était comme ça. C’est parce qu’Abram n’avait pas prié et qu’il devint esclave de peur.

Dieu aurait certainement beaucoup de souci à cause de cette affaire. Mais Dieu était gracieux. Il ne punit pas Abram. Mais plutôt il punit Pharaon qui était innocent dans cette affaire. Eternel frappa le Pharaon et sa maison de grandes plaies à cause de l’affaire de Saraï, femme d’Abram. En général, dans l’histoire, le Pharaon était tellement têtu qu’il n’osait jamais relâcher sa victime, à plus forte raison une des plus belles femmes du monde. Mais quand la main de Dieu s’abattit sur lui, le Pharaon devint sans appui et il fut obligé de relâcher sa proie. Il se sentit démuni devant le jugement redoutable de Dieu. Il ne put que dire comme un inculpé innocent dans le tribunal, « Pourquoi ? » Il ne put pas trouver la réponse, et nous aussi n’avons pas facilement la réponse là-dessus. Mais, ce n’était que parce qu’Abram était un élu et le Pharaon était non-élu. Dieu ne peut se contredire lui-même. Dieu a promis de bénir Abram et ne put faire autrement que de le bénir. Cet événement ne nous montre pas qu’un appelé peut agir n’importe comment en raison de la bénédiction promise de Dieu. Mais il nous enseigne que Dieu est toujours du côté de l’appelé, en tournant même sa faute en sa faveur.

En tout cas, le dénouement de l’événement était une sorte de happy ending. Abram devint riche. La liste des possessions que le Pharaon, extasié par la beauté de Saraï, avait accordé était infiniment longue. A cause de son autorité et l’honneur royal, il ne put récupérer dans son trésor ce qu’il avait une fois accordé à Abram. Donc, il fit partir Abram avec toutes ses possessions. Ainsi 13 : 2 constata sa richesse en disant, « Abram était très riche en cheptel, en argent et en or. »

Mais en traversant cet événement, Abram reçut une leçon humiliante. C’est le fait qu’il eut abandonné sa femme pour garder sa vie sauve. Ce n’est pas différent que le fait qu’il eut abandonné Dieu lui-même et sa promesse. Abram se sentit profondément coupable tout d’abord envers sa femme, puis envers son entourage et notamment envers un jeune homme qui le suivait comme une brebis, appelé Loth et enfin envers Dieu qui avait fait l’alliance avec lui. Mais en Dieu, il n’y a pas d’échec, jamais d’échec. Plutôt toutes choses coopèrent au bien pour ceux qui sont appelés selon son dessein (Rm 8 :28). Dieu utilisa cet événement afin que la relation d’amour avec Abram fût approfondie. Abram se rendit par étape silencieusement jusqu’à Béthel et revint à l’endroit où il avait dressé sa tente entre Béthel et Aï. Là il y restait encore l’autel qu’il avait érigé précédemment. A cette vue, des yeux d’Abram auraient coulé d’abondantes larmes dues à son cœur de pénitence. Alors Abram eut le courage d’invoquer de nouveau le nom de l’Eternel.

En conclusion, Dieu appela Abram quand il était à Our-des-Chaldéens. C’était pour Abram une assurance du salut. Il quitta son pays sans regret, car la promesse que Dieu lui avait donnée était bien plus grande que la difficulté de rompre avec son passé. Quand Dieu lui mit son espoir, lui qui n’avait point d’espoir, il ne disait pas : c’est impossible voire insensé ! Mais il l’accepta humblement et s’en alla pour s’emparer de la bénédiction que Dieu avait promise. Que Dieu nous aide à accepter l’appel de Dieu pour chacun Dieu selon l’espoir grandiose de Dieu mit sur nous et vivre comme une source de bénédiction pour ce monde périssant. Amen !












Questionnaire :

1.     Lisez 11 :27-32. Dessinez la généalogie d’Abram. Où habitait sa famille ? Que nous dit la Bible sur elle ? (cf. Ac 7 :2 ; Jos 24 :2) Dessinez l’itinéraire de la famille d’Abram. Quel était le problème sérieux au sein de sa famille ?
2.     Lisez 12 :1-3. Comment Dieu appela-t-il Abram ? Réfléchissez sur deux éléments qui constituent cet appel : 1) Commandement, 2) Obéissance. Pourquoi s’en aller du pays était-il nécessaire pour Abram ? Quel est le dessein ultime de Dieu quand il appelle quelqu’un ? (2,3b) Quelle doit être l’assurance de ceux qui sont appelés ? (3a ; Mt 16 :19 ; 1P 2 :9)
3.     Qui Abram accompagna-t-il au départ ? (11 :31 ; 12 :4) En quel sens cela caractérise-t-il la vie des appelés ? Quelle vie pouvons-nous imaginer qu’Abram et sa famille vécurent à Haran ? Que signfie aussi le fait qu’il vint avec ses possessions  et ses hommes ?
4.     Quelle est la situation de la terre à laquelle Dieu l’avait conduit ? Quel sentiment Abram aurait-il pu avoir face à cette situation ? Qu’apprenons-nous de ce qu’il établit l’autel ? Comment Dieu renouvela-t-il sa promesse ?
5.     Lisez 12 :10-20. A quelle première épreuve Abram fut-il confronté ? Quelle était son attitude quand il descendit en Egypte ? Quelle erreur commit-il ? Quel était le dénouement de l’événement ?  Que pouvons-nous apprendre ici de Dieu ?
6.     Où se dirigea Abram après le séjours en Egypte ? Que fit-il à Bethel ? Que pouvons-nous apprendre de son itinéraire sur la vie qui retourne au point d’origine ? Que pouvons-nous apprendre pourtant de cet itinéraire peu bénéfique sur la leçon probable que Dieu voulut donner à Abram ? 

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